Une technologie de sécurité fondée sur l’intelligence artificielle
La vidéosurveillance algorithmique désigne l’ensemble des dispositifs de surveillance vidéo qui exploitent l’intelligence artificielle pour analyser automatiquement les images en temps réel. Contrairement à un simple enregistrement passif, ces systèmes sont capables d’identifier des comportements jugés “anormaux” selon des scénarios prédéfinis ou appris par machine learning.
Ils peuvent par exemple repérer une tentative d’intrusion, un stationnement prolongé dans une zone interdite, ou la présence d’un individu à des horaires inhabituels. Le but : réagir plus vite et plus justement, en évitant les fausses alertes.
En quoi diffère-t-elle de la vidéosurveillance classique ?
Les systèmes classiques de vidéosurveillance enregistrent en continu, déclenchant parfois une alarme sur détection de mouvement. Ces dispositifs peuvent être efficaces, mais sont souvent limités par leur simplicité : un mouvement d’arbre ou le passage d’un animal peuvent suffire à provoquer une alerte inutile.
À l’inverse, un système de vidéosurveillance algorithmique interprète le contexte : il distingue un ouvrier équipé de son casque en pleine journée d’un individu isolé qui tente de pénétrer un chantier la nuit. Cela permet de réduire le “bruit” inutile pour les équipes de sécurité et de concentrer leur attention sur les situations réellement à risque.

Comment fonctionnent les algorithmes embarqués ?
Les caméras dites “augmentées” intègrent des modules logiciels capables de traiter les flux vidéo localement (edge computing) ou via des serveurs sécurisés. Les algorithmes analysent les formes, les trajectoires, les comportements, et les horaires pour détecter des anomalies.
Un apprentissage préalable permet de calibrer le système selon les contraintes du chantier (horaires de travail, zones sensibles, accès autorisés ou non). Une alerte peut ainsi être générée uniquement lorsque le comportement sort du cadre habituel, réduisant drastiquement le taux de fausses alertes.
Cas concret
Sur un chantier de construction de travaux publics, notre caméra algorithmique identifie des individus tentant de pénétrer un site à 2h du matin. Contrairement à une simple détection de mouvement, l’algorithme comprend que ce comportement est inhabituel dans cette zone à cette heure. Une alerte est immédiatement envoyée au centre de télésurveillance, qui déclenche une levée de doute humaine et, si nécessaire, une intervention.
Quels sont les bénéfices pour les chantiers, entrepôts ou sites isolés ?
Moins de fausses alertes, plus d’efficacité opérationnelle
L’un des principaux atouts de la vidéosurveillance algorithmique est sa capacité à filtrer les “faux positifs” qui encombrent inutilement les centres de télésurveillance. Grâce à l’analyse comportementale, les mouvements anodins (passage d’un animal, rafale de vent, véhicules autorisés) sont ignorés, tandis que les véritables menaces sont priorisées.
Cela améliore considérablement la qualité des alertes transmises et permet aux opérateurs de télésurveillance de se concentrer uniquement sur les incidents critiques. Résultat : gain de temps, meilleure réactivité, et plus de sérénité pour les chefs de chantier.
Une couverture continue, sans interruption ni fatigue
Sur les chantiers de construction, généralement exposés au vandalisme, une surveillance constante est indispensable. Or, les solutions humaines ont leurs limites : pauses, fatigue, disponibilité restreinte en horaires décalés.
Les tours de vidéosurveillance permettent une surveillance 24/7 en toute autonomie, sans interruption. Qu’il s’agisse d’un chantier ouvert la nuit, d’un entrepôt logistique actif le week-end ou d’un parc solaire isolé, la vidéosurveillance algorithmique assure une vigilance constante.
Cas concret
Dans un parc photovoltaïque situé en zone rurale, une tour de vidéosurveillance autonome équipée de caméra algorithmique repère une intrusion de véhicule en dehors des horaires d’exploitation. Grâce à la détection intelligente, l’alerte est transmise immédiatement au centre de télésurveillance Kooi, qui procède à une levée de doute humaine en moins de 8 secondes. L’intervention est déclenchée, évitant un vol potentiel de câbles et de matériel.
Une sécurisation adaptée aux contraintes du terrain
Les dispositifs de vidéosurveillance algorithmique sont flexibles et adaptés aux environnements difficiles : absence de connexion filaire, manque d’électricité, conditions météo extrêmes…
Les tours de vidéosurveillance mobiles Kooi, par exemple, sont autonomes en énergie (batterie, panneaux solaires), connectées en 4G, et résistantes aux intempéries. Associées à des caméras qui utilisent la technologie de vidéosurveillance algorithmique, elles permettent une sécurisation temporaire ou prolongée de n’importe quel site, sans travaux ni raccordement complexe.
Des économies mesurables face au gardiennage classique
L’intelligence artificielle ne se contente pas d’améliorer la sécurité, elle optimise aussi les coûts. Là où le recours à des agents de sécurité peut s’avérer coûteux, en particulier sur des plages horaires étendues ou des sites multiples, la vidéosurveillance algorithmique réduit les besoins humains sans compromettre la vigilance.
Selon les cas, vous pouvez économiser jusqu’à 30 à 50 % par rapport à un gardiennage classique, tout en offrant une couverture plus large et une réactivité accrue. De plus, la levée de doute algorithmique permet d’éviter les déplacements inutiles, ce qui réduit aussi l’impact carbone.
Vidéosurveillance algorithmique et cadre légal : ce que vous devez savoir
Ce que dit la CNIL sur les caméras intelligentes
La vidéosurveillance algorithmique appliquée à des espaces publics ou semi-publics est encadrée par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Elle distingue notamment les caméras dites “augmentées”, capables d’analyser des flux vidéo en temps réel, de la reconnaissance faciale, strictement interdite sauf dérogation exceptionnelle.
Les caméras intelligentes sont autorisées à condition qu’elles n’identifient pas de personne et qu’elles soient utilisées à des fins proportionnées : détection d’intrusion, prévention d’accident, surveillance d’accès… Elles ne doivent en aucun cas servir à ficher des individus ou collecter des données biométriques.
Respect du RGPD sur les chantiers : les 3 obligations clés
Même sur des sites privés comme les chantiers, la vidéosurveillance algorithmique doit respecter le RGPD (Règlement général sur la protection des données). Cela implique :
- Informer les personnes concernées (salariés, visiteurs, prestataires) par une signalisation visible et claire : “Zone placée sous vidéosurveillance intelligente, finalité : sécurité du chantier”.
- Limiter la finalité et la durée de conservation des images. En général, 30 jours maximum, sauf en cas d’incident nécessitant une enquête.
- Sécuriser les accès aux images et aux alertes (authentification, stockage chiffré, journalisation des consultations).
Que faire pour rester conforme sur vos sites ?
Pour garantir la conformité de votre dispositif, il est essentiel de :
- Choisir un prestataire qui intègre les règles CNIL dès la conception, comme Kooi.
- Prévoir un affichage sur site et un registre de traitement des données.
- Vérifier que le système ne procède pas à de la reconnaissance faciale, même indirecte.
- S’assurer que les images ne sont accessibles qu’aux personnes autorisées, via un portail sécurisé ou une application dédiée.
Cas concret
Sur un chantier de grande ampleur accueillant plusieurs entreprises sous-traitantes, des caméras intelligentes sont installées aux accès sensibles. Un affichage clair informe les équipes, les images sont conservées sur un serveur crypté pendant 15 jours, et seules les personnes habilitées (QHSE, maître d’œuvre) peuvent accéder aux alertes via une interface sécurisée. Le dispositif est conforme au RGPD et validé en interne avec un DPO (délégué à la protection des données).
À retenir avant de passer à l’action
La vidéosurveillance algorithmique offre une sécurité plus intelligente
Sur les chantiers de construction TP-BTP comme dans les parcs éoliens ou sites vacants, la technologie algorithmique change la donne. En analysant les comportements plutôt que de réagir simplement à un mouvement, ce mode de vidéosurveillance permet de cibler les véritables menaces, de gagner en efficacité et de sécuriser des sites complexes sans surcharge humaine.
Une solution parfaitement adaptée aux contraintes de terrain
Autonomie énergétique, connectivité mobile, robustesse face aux intempéries : les systèmes intelligents s’intègrent naturellement dans des contextes exigeants, où la réactivité est clé et les ressources limitées. Leur souplesse en fait un allié précieux pour les responsables sécurité.
Une technologie qui respecte le cadre légal, si elle est bien mise en œuvre
Contrairement aux idées reçues, la vidéosurveillance algorithmique est autorisée par la CNIL, dès lors qu’elle respecte le RGPD et reste dans une finalité de sécurité proportionnée. Avec un prestataire sérieux, la conformité n’est pas une contrainte mais une garantie de confiance.
Besoin d’y voir plus clair sur la vidéosurveillance algorithmique ou son application concrète sur vos sites ? Nos experts sont à votre disposition pour répondre à vos questions et vous aider à évaluer les meilleures options en matière de sécurité